Origines d’internet
L’hypertexte
(d’après les Travaux de recherche de l’URFIST)
Vannevar Bush est l’inventeur de l’Hypertexte c’est un Mathématicien-physicien américain (1890-1974)
On peut retenir de lui Trois facettes :
- Analyseur différentiel, Memex…
- Le gestionnaire de la recherche scientifique, le coordonnateur de l’effort de guerre scientifique
Le memex est un ordinateur analogique fictif décrit par le scientifique Vannevar Bush dans l’article As We May Think
publié en 1945 dans la revue The Atlantic Monthly. Le nom est la contraction de memory extender (« gonfleur de mémoire »). Dans son article, Bush décrit un appareil électronique relié à une bibliothèque capable d’afficher des livres et de projeter des films. Cet outil est aussi capable de créer automatiquement des références entre les différents médias.
Le memex.
Il prédit l’invention de l’ hypetexte bien avant son invention et énonce un système appelé « MEMEX », sorte d’ordinateur analogique théorique relié à une bibliothèque de médias (livres, films,..) créant automatiquement des références entre les différents médias. Ce système est un « supplément agrandi et intime de sa mémoire » qui selon l’ingénieur américain « devrait améliorer la manière dont les hommes produisent ».
Ainsi, on peut considérer que Vannevar Bush, par le biais de la capacité du MEMEX à stocker les informations, est un précurseur à l’ordinateur personnel, caractérisé par lui-même comme étant « un meuble où l’on travaille ».
Cette vision a directement influencé des pionniers de l’informatique moderne tels que Douglas Engelbart et a posé les fondations de l’hypertexte créé par Ted Nelson, à l’origine du World Wide Web.
Le memex ne se contente pas uniquement de permettre à un utilisateur de naviguer parmi les informations, mais il offre aussi un moyen d’établir des liens entre les informations. La machine est un assemblage d’éléments électromécaniques, de caméras et de microfilms, intégré dans un grand bureau. La plupart des microfilms nécessaires auraient été intégrés dans le bureau, mais un système de chargement aurait permis à l’utilisateur d’ajouter et de retirer des microfilms.
En 1941, Bush prend la tête du OSRD et devient le maître d’œuvre de la recherche scientifique des États-Unis en guerre, avec d’importants effectifs, environ 6 000 scientifiques. Il sera une des têtes pensantes du projet Manhattan qui conférera l’arme atomique aux États-Unis.
Douglas Engelbart, l’inventeur de la souris
Né dans l’Oregon, il s’était installé au Sud pour devenir chercheur au Stanford Research Institute, après des études d’ingénierie électrique et informatique dans les années 1950, une époque où les ordinateurs occupaient encore des pièces entières. Ses recherches ont ainsi porté sur la visioconférence, la téléconférence, le courrier électronique, les “fenêtres” et le lien hypertexte mais il est surtout connu pour avoir inventé la souris d’ordinateur.
__________
L’hypertexte, Ted Nelson et Xanadu
– Avec le projet Xanadu Ted Nelson (sociologue né en 1937)a l’ Idée d’un système de publication mondial :
Ted Nelson & le projet XANADU en 1960 : il imagine un système d’information permettant le partage instantané et universel des données informatiques. Son application est l’hypertexte.
– Où chacun pourrait publier ses documents
– Où tous les documents seraient reliés par des liens
– Notion de «transclusion»:
Ce serait une sorte de « copie virtuelle » d’un document, avec la possibilité de récupérer une partie de document
http://fr.wikipedia.org/wiki/Projet_Xanadu
Le concept de l’hypertexte a été repris par de nombreux pionniers de l’informatique comme Douglas Englebart, inventeur de la souris qui mis au point une interface homme-machine dans les années 1960 ou encore Tim Berners-Lee en 1989 pour définir les bases du World Wide Web.
Ted Nelson, s’est lui-même inspiré des travaux de Vannevar Bush et son projet « memex ».
- Anobli, officier des Arts et des lettres en 2001 par le ministre Français de la culture pour son travail sur Xanadu et l’hypermédia.
- Il est actuellement professeur à l’université d’Oxford en Angleterre.
La cybernétique, 1945 – 1950
Le fondateur de la Cybernétique est Norbert Wiener:
Norbert Wiener , l’inventeur de la cybernétique
Etymologie : cybernétique vient du grec kubernêtikê = art du pilotage, kubernetikos = propre à être piloté ; latin gubernator = gouvernail > gouvernement
Il fut un pionnier dans l’étude de la stochastique et du bruit, contribuant ainsi par ses travaux à l’électrotechnique, les télécommunications et les systèmes de contrôle. En fondant la cybernétique, Wiener introduit en science la notion de feedback (rétroaction), notion qui a des implications dans les domaines de l’ingénierie, des contrôles de système, l’informatique, la biologie, la psychologie, la philosophie et l’organisation de la société.
Il exposa ses théories sur la cybernétique dans son livre Cybernetics or Control and Communication in the Animal and the Machine, parution qui bouscula durablement jusqu’au scandale, le monde des idées, traversant la pensée scientifique et philosophique de la deuxième moitié du XXe siècle, dont il est à ce titre, un des grands penseurs2.
C’est une discipline de la Science du contrôle et des communications, fondé en 1948 après guerre dans un contexte bouillonnant dont les origines immédiates seraient
La préoccupation du guidage des missiles pendant la guerre (notion de feedback)
Les conférences Macy
10ème Conférence de Macy (1953)
1er rang de gauche à droite:
T.C. Schneirla, Y. Bar-Hillel, Margaret Mead, Warren S. McCulloch, Jan Droogleever-Fortuyn, Yuen Ren Chao, W. Grey-Walter, Vahe E. Amassian.
2ème rang de gauche à droite:
Leonard J. Savage, Janet Freed Lynch, Gerhardt von Bonin, Lawrence S. Kubie, Lawrence K. Frank, Henry Quastler, Donald G. Marquis, Heinrich Kluver, F.S.C. Northrop.
3ème rang de gauche à droite:
Peggy Kubie, Henry Brosin, Gregory Bateson, Frank Fremont-Smith, John R. Bowman, G.E. Hutchinson, Hans Lukas Teuber, Julian H. Bigelow, Claude Shannon, Walter Pitts, Heinz von Foerster
Les conférences Macy, organisées à New York par la fondation Macy à l’initiative du neurologue Warren McCulloch, réunirent à intervalles réguliers, de 1942 à 1953, un groupe interdisciplinaire de mathématiciens, logiciens, anthropologues, psychologues et économistes qui s’étaient donné pour objectif d’édifier une science générale du fonctionnement de l’esprit. Elles furent notamment à l’origine du courant cybernétique, des sciences cognitives et des sciences de l’information
C’est aux États -Unis avec le réseau ARPANET
qu’est née l’interaction informatique
ARPANET
(acronyme anglais de « Advanced Research Projects Agency Network », souvent typographié « ARPAnet ») est le premier réseau à transfert de paquets développé aux États-Unis par la DARPA. Le projet fut lancé en 1969 et la première démonstration officielle date d’octobre 1972.
Le concept de transfert de paquets (packet switching), qui deviendra la base du transfert de données sur Internet, était alors balbutiant dans la communication des réseaux informatiques. Les communications étaient jusqu’alors basées sur la communication par circuits électroniques, telle que celle utilisée par le réseau de téléphone, où un circuit dédié est activé lors de la communication avec un poste du réseau.
Paul Baran & la naissance d’ARPANET
Paul Baran est un chercheur né en Pologne en 1926. Sa famille immigre aux Etats-Unis en 1928. Apres avoir obtenu son diplôme en ingénierie électrique a la Drexel University, il prend un emploi comme technicien à la Eckert-Mauchly Computer Corporation. Peu de temps après il se marie, déménage à Los Angeles et se fait recruter par la Huges Aircraft Company . Il prend des cours du soir à l’UCLA et obtient en 1959 une maîtrise en génie . Durant cette même année il quitte la Huges Aircraft company pour rejoindre le groupe de recherche en informatique de la RAND Corporation.
Paul Baran est considéré comme un des acteurs principaux de la création d’Internet. En 1964, il a l’idée, de créer un réseau sous forme de grande toile. Il avait réalisé qu’un système centralisé était vulnérable car la destruction de son noyau provoquait l’anéantissement des communications. Il mit donc au point un réseau hybride d’architectures étoilées et maillées dans lequel les données se déplaceraient de façon dynamique, en « cherchant » le chemin le moins encombré, et en « patientant » si toutes les routes étaient encombrées. Cette technologie fut appelée « packet switching ».
Quelques années plus tard, quand Larry Roberts se mit a travailler sur le projet ARPANET , il entendit parler des travaux de Baran. Roberts proposa alors de les utiliser pour faciliter la communication entre les chercheurs de l’ARPA et leur permettre de se servir efficacement des ressources informatiques à distance.. ARPANET est le 1er premier réseau à transfert de paquets développé aux États-Unis par la DARPA. Le lancement du projet date de 1969 et la première démonstration officielle, d’octobre 1972.
Les protocoles de communication
Les protocoles réseaux
Qu’est ce qu’un protocole et à quoi sert-il ?
Un protocole de communication est un ensemble de règles et de procédures permettant de définir un type de communication particulier. Les protocoles sont hiérarchisés en couches, pour décomposer et ordonner les différentes tâches. Il existe plusieurs familles de protocoles ou modèles, chaque modèle étant une suite de protocoles entre diverses couches. Parmis ces modèles on trouve le OSI et le TCP/IP.
-1974 : mise au point de TCP (Transmission Control Protocol), par Vinton Cerf et Robert Kahn.
-Objet : interconnexion de réseaux hétérogènes
-1976 : adoption du protocole X25 comme norme ISO :
-interconnexion des réseaux de télécommunications
-1976 : mise au point de UUCP (Unix to Unix CoPy) :
-Objet : interconnexion de machines UNIX
-1978 : TCP/IP amélioration de TCP, avec la partie IP (Internet Protocol)
-IP gère les processus de routage, TCP contrôle le processus de connexion
-N° IP : n° d’une machine sur le Net.
Ex. : 193.52.64.243
-Phénomène de boule de neige de l’essor des réseaux informatiques
-Importance cruciale des protocoles :
-Internet =TCP/IP
-Rôle-clé des utopies techniques d’Arpanet :
-Liberté et ouverture des standards : architecture ouverte de TCP/IP
-Libre partage des ressources
-Permanence des controverses socio-techniques :
-Temps partagé/traitement par lots, TCP-IP/X 25, UNIX/Windows, Linux/Windows, libre accès/accès propriétaire…
-Internet comme réseau de recherche et d’échange des savoirs
Le début de l’histoire : 1989
Tim Berners-lee a eu un jour l’idée de créer un réseau décentralisé pour son laboratoire.
Objectif : partager de l’information entre scientifiques.
Le projet est qualifié de « vague mais prometteur » par son chef au Cern (European Organization for Nuclear Research)
Mars 1989, texte de Tim Berners-Lee : « Information Management: A Proposal »
Proposition d’un système hypertexte, pour améliorer la diffusion des informations internes
Tim Bernes-Lee
- Sir Timothy John Berners-Lee
- Né à Londres le 8 juin 1955
- Il est le co-inventeur avec Robert Cailliau du World Wide Web.
- En 1989, il propose un projet hypertexte global, qui sera connu par la suite sous le nom de World Wide Web. Ce projet est conçu pour permettre aux utilisateurs de travailler ensemble en alliant leurs connaissances au sein d’un réseau de documents hypertexte. Tim Berners-Lee développe le premier serveur World Wide Web et le premier client, un logiciel de navigation/édition hypertexte qui fonctionne dans l’environnement NeXTStep.
En 1990 le programme « WorldWideWeb » est mis à la disposition du CERN en décembre, puis sans restriction sur Internet au cours de l’été 1991.
- Dans la même année il développe donc les trois principales technologies du web : les adresses Web, le HTTP et le HTLM.
- Il est encore aujourd’hui le président du W3C.
Source : http://public.web.cern.ch/public/fr/About/History90-fr.html
Naissance et développement du web
World Wide Web ou Web ou WWW ou W3 ou Toile d’araignée mondiale
Ensemble de serveurs reliés les uns aux autres par :
Des liens physiques : réseau matériel, infrastructure d’Internet
Un protocole : HTTP (HyperText Transfer Protocol)
Des liens logiques (liens hypertextes), entre des pages web, identifiées par une adresse logique (URL : Uniform Resource Locator) et structurées par le même langage de description : HTML (HyperText Markup Language)
Web accessible par un navigateur (browser) : InternetExplorer, Firefox…
l’Acte de naissance d’Internet
Le 12 novembre 1990 , Berners-Lee et Robert Cailliau publient un texte sur Usenet
WorldWideWeb: Proposal for a HyperText Project
-Création du terme World Wide Web
-Description du web, exposé des principes techniques
-Mise en place du 1er serveur web (Next)
Le 13 novembre : 1ère page web de l’histoire #9. La première page
-Création du premier navigateur web
-Tim et Robert, les nouveaux héros et pionniers des mystères du web…
1991 : extension chez les universitaires
Premier serveur au Cern. Décembre 1990
- Premier serveur Web des États-Unis : mis en réseau en décembre 1991 auprès du Stanford Linear Accelerator Center (SLAC), en Californie.
- première adresse web sur un NeXT computer au CERN.Toute première page : http://info.cern.ch/hypertext/WWW/TheProject
Naissance et développement du web : explosion des sites web
– 1992 :
26 sites web
– 1993 :
Juin : 130
Décembre : 623
– 1994 :
Juin : 2738
Décembre : 10 022
– 1995 :
Juin : 23 500
– 1996 :
Janvier : 100 000
Juin : environ 230 000
– 1997 :
Avril : plus de 1 million
– Mars 1998 : > 2 millions
– Janvier 1999 : 4 millions
– Février 2000 : > 11 millions
– Janvier 2001 : > 27 millions
– Janvier 2002 : > 36 millions
– Août 2003 : > 42 millions
– Janvier 2004 : > 46 millions
– Février 2005 : > 59 millions
– Février 2006 : > 76 millions
– Février 2007 : > 108 millions
– Février 2008 : > 158 millions
– Février 2009 : > 216 millions
–Août 2010 : 213 458 815
– Février 2011 :284 842 077 sites
(source Netcraft)
La guerre des navigateurs : La répartition des forces actuelles
Source :http://fr.wikipedia.org/wiki/Parts_de_march%C3%A9_des_navigateurs_web
Les parts de marché des navigateurs Web (Mars 2014 -) | |||||||
Source | Internet Explorer | Firefox | Chrome | Safari | Opera | Android | Autres |
Microsoft | Mozilla | Apple | Opera Software | ||||
Statcounter (Monde – Mars 2014)1 | 22,59 % | 18,77 % | 43,73 % | 9,92 % | 1,38 % | 1,18 % | 2,43 % |
Statcounter (Europe – Mars 2014)2 | 18,26 % | 25,48 % | 40,59 % | 10,46 % | 2,61 % | 1,39 % | 1,21 % |
Statcounter (France – Mars 2014)3 | 18,71 % | 26,63 % | 39,39 % | 11,69 % | 0,81 % | 1,76 % | 1,01 % |
Net Marketshare (Monde – Desktop – Mars 2014)4 | 57,96 % | 17,26 % | 17,52 % | 5,68 % | 1,20 % | 0,38 % | |
Akamai (Monde – Mars 2014)5 | 22,5 % | 15,7 % | 32,1 % | 18,4 % | 0,5 % | 7,9 % | 2,9 % |
AT internet (Europe – Décembre 2013)6 | 23,2 % | 20,6 % | 29,7 % | 19,1 % | 7,4 % | ||
W3Counter (Monde – Mars 2014)7 | 18,3 % | 18,1 % | 37,2 % | 16,6 % | 2,9 % | 3,8 % | 3,2 % |
Moyenne générale (sans Net Marketshare) | 21,65 % | 18,29 % | 35,68 % | 16,01 % | 1,59 % | 4,28 % | 2,50 % |
Du web « 1.0 » au web « 2.0»
Web « 1.0 » :
Web comme collection de sites statiques, reliés par des liens logiques et seulement offerts à la consultation
Primauté à la publication, à la diffusion et à la recherche d’information
Web 2.0 :
Web comme plate-forme de services informatiques interactifs, fondée sur des réseaux sociaux d’usagers
Primauté au partage, à l’interaction, à la personnalisation
– Web social
Yahoo! L’évolution du web en un seul site
De l’annuaire …au moteur
Jusqu’à une offre de services variées avec des rachats
Du classement à la captation
Fondée en 1994 à l’université de Stanford par David Fillo et Jerry Yang
Site le plus visité en 2004
Acronyme de Yet Another Hierarchical Officious Oracle ?
…Ou obligation de commencer par un Y, pour entrer dans la nomenclature des projets de Stanford, les deux créateurs s’inspirent des yahoos des voyages de Gulliver
Courte histoire des réseaux sociaux
sources: http://www.histoire-cigref.org/blog/d-arpanet-aux-reseaux-sociaux-d-aujourdhui/
Après avoir visualisé la « timeline » représentative, mais non exhaustive, de l’apparition des réseaux sociaux (d’Arpanet jusqu’à Facebook et ses 400 millions d’inscrits annoncés en 2010…) un petit éclairage rétrospectif complémentaire s’impose : se souvenir que l’être humain est un animal grégaire ! Ce qui veut dire, très schématiquement, que nous faisons partie d’une de ces nombreuses espèces animales qui ont génétiquement tendance « à se regrouper en sociétés plus ou moins structurées, de façon spontanée et sporadique sous l’effet de stimuli environnementaux ». Dès lors, sans entrer dans des subtilités sociologiques, l’homme a une tendance naturelle au « réseautage social » (social networking).
The truth that you took that time and energy to write this means a lot.